La preuve en question, c'est une fine trace de sperme appartenant à Marian Marinescu retrouvée sur le pantalon de sa fille Christine. L'élément ne convainc pas les avocats de celui qui se retrouve en garde à vue, immédiatement après cette découverte.
Selon eux, la trace pourrait dater d'avant le meurtre, et le pantalon de la fillette a dû être lavé entre-temps, ce qui expliquerait pourquoi le sperme a été retrouvé en une si faible quantité.
Reste le fait que le suspect se trouvait en Roumanie au moment des faits. À ce propos, les enquêteurs établissent l'existence d'un possible trou de 48 heures dans son emploi du temps, période durant laquelle il aurait pu revenir en France et commettre le meurtre, avant de repartir en Roumanie.
"Quarante-huit heures ne suffisent pas pour faire l'aller-retour entre la France et la Roumanie", maintient Me Solange Doumic. "L'enquête a montré qu'il n'a pas pris l'avion, ni passé de frontière", ajoute-t-elle.
"À moins que M. Marinescu ait un don d'ubiquité...", ironise l'avocate.
"La pire des hypothèses"
Depuis sa mise en examen, Marian Marinescu est en détention à la prison de Lyon-Corbas, sans jamais avoir avoué les faits qui lui sont reprochés. Avec ses confrères Me Antoine Vey et Me Eric Andrieu, Me Solange Doumic a déposé plusieurs demandes de mise en liberté auprès du juge, infructueuses jusqu'ici. Une nouvelle requête est en cours.